Comment changer vraiment, pourquoi c’est si dur…

mercredi 24 Jan. 2018

Un mois que je vais 3 fois par semaine à la salle de sport, que je me retrouve au milieu d’un cours de fitness avec 7 mamans de 45 ans qui enchaînent les pompes, tractions et que je me sens humilié rien que par leur sourire plein de compassion !
À côté de ça… des jeûnes intermittents, pas de petit dej, des salades, plus de bière en apéro… bref je donne tout pour retrouver mon énergie et si possible perdre quelques kilos… Résultat ? Rien !
Le changement, ça a l’air facile quand je regarde des vidéos sur YouTube, ou quand je lis un livre motivant.
Dans la réalité, c’est plus compliqué que ça. On le sait bien, mais une partie de notre cerveau a envie de croire en une solution magique, rapide. La dernière fois que j’ai cru en la technique secrète, c’était Ducan… oui j’ai perdu 10 kilos en 2 semaines, mais quelques semaines plus tard j’avais plus de kilos qu’au départ.

Changer ça fait partie de la vie d’un leader, c’est un entrainement 

En tant que leader on veut progresser, gagner du terrain, surpasser nos plus grandes faiblesses, développer de nouvelles compétences.  En 2017 j’ai eu 30 ans. En 10 ans j’ai changé plusieurs fois de métier, de statut, de ville, de style de leadership, d’habitudes. Changer ça fait partie de ma vie, comme beaucoup d’autres leaders.
Je repense à un ami pasteur qui a du apprendre à ajouter dans son agenda des sessions d’écriture pour un futur livre, mais aussi faire des live vidéos, gérer une équipe plus grande, apprendre une nouvelle langue pour faire du réseau à l’international. Dans notre processus de développement, il y a des petits ajustements et parfois des grands caps à passer qui demandent de gros changements.
Je repense à un autre ami leader, qui raconte comment il a du revoir de nombreuses croyances pour rentrer dans son ministère, passer par une thérapie pour réaliser à quel point il pouvait mettre une énorme pression sur les gens, mais aussi comment s’auto-saboter. Maintenant il touche des milliers de personnes via son ministère…

Le changement est un processus multiple et non binaire

J’aime aborder le changement comme le décollage d’un avion. On est le pilote, devant nous un tableau de bord rempli de boutons, de manettes, de signaux, de cadrans… Pour s’envoler, il faut programmer l’engin de la bonne manière, faire les bons réglages.

C’est la même chose pour nous : un changement durable ce sont de nombreux domaine à ajuster… nos croyances, nos habitudes, notre entourage, nos compétences, nos outils…
Quand on n’a pas le bon réglage, on va réussir dans un domaine au détriment d’un autre. C’est comme des vases communicants : lorsqu’on remplit un des récipients, il a besoin de sortir la pression, et ça déborde dans le domaine voisin…

Chacun a besoin de changer pour passer à sa prochaine étape

Pour certains, le changement c’est d’élargir la taille de leur vision, passer du local au national. Du coup le premier réflexe c’est de connecter avec d’autres personnes, faire plus de conférence, donc plus de déplacements… mais si l’organisation actuelle n’est pas adaptée, il va y avoir un vrai manque dû aux absences ; même chose pour la famille car on est moins présent… et puis peut-être que d’un coup on se retrouve dans un monde beaucoup plus grand, et un vieux sentiment d’illégitimité, d’infériorité nous prend à la gorge… Vous voyez ou je veux en venir ? Tout est connecté.

La solution : le leadership holistique

C’est pour cela que je crois qu’il faut une approche holistique du leadership et donc du changement. Dans l’église on va parler essentiellement de spiritualité, de relation avec Jésus, de foi, de théologie. Dans le monde de l’entreprise c’est l’inverse : carrière, croissance, compétence. A la maison c’est alimentation, relation, amitié, voyage… Je crois qu’il faut réussir à décloisonner et avoir un regard 360.
Pour ma part, j’ai eu besoin de faire un thérapie avec Yolande Schwab pour surpasser certains blocages. J’ai eu besoin de réapprendre aux côtés de Patrice Martorano ce que c’est que d’être dans une équipe non pas parfaite mais avec des relations saines et une vision équilibrée, revoir ma gestion du temps avec mon associé Thomas Ghys pour être en mesure de gérer la croissance de l’entreprise sur 3 villes, être boosté dans mes rêves par mon ami et producteur Damien Boyer et revoir mes croyances sur mon hygiène de vie, sur le repos, l’alimentation, le jeûne avec Thierry Casasnova et bien d’autres.
C’est un proverbe africain bien connu : il faut tout un village pour élever un homme. De la même manière il faut tout un village pour former un leader et l’aider à changer, progresser et passer à sa prochaine étape.

Le changement devient plus facile lorsqu’on vit un momentum

Quand on est ambitieux, on est prêt à faire de gros changement, ou s’attaquer à plusieurs dossiers en même temps. On ajoute, on modifie, on corrige. Je crois qu’il est possible de créer un effet domino, on commence par initier un changement, puis les autres suivent. Une fois le premier changement en place, alors le deuxième est un peu plus facile à opérer, et le troisième encore plus : un véritable momentum.
Le plus important est de ne pas perdre de vue la destination, de rester motivé, d’essayer et réessayer encore. C’est la persévérance qui fait la différence et qui permet un vrai changement sur le long terme.

Je ne résiste pas à l’envie de finir avec cette citation que vous avez déjà entendue de nombreuses fois : « Sois le changement que tu désires voir en ce monde. » Gandhi

Articles recommandés