Et si vous mettiez votre cerveau en jachère ?

jeudi 19 Sep. 2019

Et si vous décidiez de vous imposer la discipline de vous interdire d’avoir de nouvelles idées pendant un week-end ou une période de vos vacances ? En disant cela, je m’adresse essentiellement aux visionnaires ou aux créateurs, qui ont cette « maladie », dès qu’ils s’arrêtent de travailler, d’avoir toujours et encore de nouvelles idées.

Ils ont l’impression que leurs meilleures idées viennent quand ils sont en vacances. Évidemment, c’est super d’avoir de nouvelles idées et c’est évident que la plupart des idées viennent souvent dans les moments de « creux ».

Cependant, j’aimerais vous donner un autre regard sur ce comportement : je pense que c’est une forme d’addiction ! Et si votre cerveau était accro au fait d’avoir de nouvelles idées et n’était pas capable de réellement s’apaiser ? Le souci, c’est qu’en fonctionnant tout le temps, il finit par s’épuiser facilement.

S’imposer une période de jachère des idées permet de mettre son cerveau au repos, ce qui permet de faire émerger des « vraies » idées et non pas de la « petite » idée. Ce type de petite idée est seulement là pour embrouiller le cerveau ; elle empêche, en fin de compte, les vrais projets d’émerger. Il s’agit d’une véritable discipline, qui nécessite d’avoir des activités pour faire diversion. Cette discipline demande de résister à la tentation de se dire : « Si je ne développe pas ça maintenant, je passe à côté de quelque chose de gros ».

Je vous invite à prendre du recul et à vous poser la question : depuis 10 ans, 20 ans, 30 ans, combien des idées avez-vous eues qui se sont vraiment réalisées et combien d’entre elles ont été des éclairs de génie ?
C’est comme avec votre smartphone : quand vous lancez une application, elle reste en veille. À un moment donné, il faut vérifier toutes les applications ouvertes et les fermer afin de garder un peu de batterie.

C’est la même chose avec votre cerveau !

Un jour, j’ai eu une vraie prise de conscience quand un de mes amis, très jeune, a fait un énorme burn out. Il a été hospitalisé, il a cru mourir et a mis presque deux ans à s’en remettre. Il m’a raconté l’un des symptômes les plus marquants de son burn out : son cerveau tournait à fond, sans jamais se reposer. Il était tyrannisé par son cerveau, un peu comme si il faisait un épisode de « boulimie des idées ». Ça m’a énormément marqué parce que je me suis retrouvé dans cette incapacité à contrôler ses idées. Alors, j’aimerais vous encourager à offrir un week-end ou des vacances de jachère à votre cerveau : je peux vous garantir qu’au bout du compte, vous aurez des idées de meilleure qualité.

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