Le syndrome du leader 24/7

vendredi 08 Sep. 2017
Quand je pense à un leader, je vois une personne qui est habitée par une vision, qui cherche à faire progresser son équipe, qui cherche à avancer personnellement, grandir dans ses dons et les mettre au service des autres.
Je réalise que notre focus en tant que leaders est souvent porté sur l’avenir, les autres, la progression, la croissance et on tombe facilement dans le piège… le syndrome du leader 24/7.
Dans chaque situation de ma vie je suis le leader, je ne sors jamais de ce rôle, je suis environné de gens qui sont sous mon leadership et de manière douce, je ne quitte jamais ce rôle.

C’est comme si vous aviez un ami policier qui serait tout le temps en habits de fonction, qui ne sortirait jamais de son rôle.

Il y avait une phase dans la croissance de mon entreprise ou mes seuls amis, mon monde se restreignaient à mes collègues de bureaux, qui s’avèrent être mes employés. J’avais tout le temps un lien d’autorité, au travail, à l’église, même quand je sortais faire du sport, c’était avec les mêmes personnes.

Je réalise que beaucoup de leaders gardent toujours un lien d’autorité dans chaque sphère de leur vie.

Il y a 2 défis…

Quand on est dans le syndrome du leader 24/7 :

  • On a du mal à progresser car on a toujours le dernier mot. Notre environnement est toujours sous contrôle, on peut sans cesse avoir le rôle de la personne qui sait mieux.
  • On ne va jamais vraiment s’épanouir dans nos relations, il y aura toujours une arrière pensée, qu’on le veuille ou non qui sera là à cause du lien d’autorité. Le meilleur exemple pour illustrer ça, c’est le sport.
    Est-ce qu’un salarié va oser gagner largement un match ? Est-ce qu’il osera s’ouvrir ? Parler sans se dire que cela peut lui retomber dessus au travail…
Pour sortir de ce syndrome, j’ai 2 remèdes :

1 – Trouvez-vous un leader

Pour devenir un bon leader, il faut savoir ce que c’est d’être accompagné, d’avoir un leader au dessus de soi. On progresse, on avance plus vite, on peut s’ouvrir, s’exprimer, partager ses peurs, être confronté.

Si vous avez un leader au dessus de vous, il devrait avoir l’opportunité de vous dire si vous dérapé, vous dire quand ça ne va pas.
Il y aura toujours une personne avec plus d’expérience.
On me donne souvent cette excuse : « oui mais à mon âge c’est pas évident, et puis j’ai un parcours atypique ».
Je crois que si on veut vraiment trouver des leaders pour nous aider à progresser, que ça soit des coachs, mentors, consultants, pasteurs, prêtres, on trouvera ! En tout cas, c’est mon expérience : quand je cherche, je prie pour ça, que cela devient une priorité, je trouve !

2 – Des nouveaux amis

Est-ce que vous avez des amis en dehors de vos membres, employés, équipe, associés ?

Je vous racontais plus haut que j’ai vécu une phase où mes amis n’étaient que des gens avec qui j’avais une relation de leader. Quand je me suis rendu compte de ça, j’ai pris mon bâton de pèlerin et de manière intentionnelle, je me suis mis à aller à la recherche de nouveaux amis, et vous savez quoi ? J’ai trouvé.
D’autres entrepreneurs, passionnés, qui aiment leur famille, qui aiment la vie. Ils ne sont pas à côtés de chez moi, mais c’est l’occasion d’organiser des vacances, de voyager, faire des week-ends, s’appeler.

J’aime beaucoup cette citation de Bruno Picard :
Ce qui protège un homme, ce n’est pas sa spiritualité, mais ses amitiés.
Autrement dit, en tant que leader, c’est la qualité de tes relations qui va te permettre d’accomplir ta mission, progresser et éviter de t’effondrer en chemin.

Le risque d’un leader :

C’est d’être tout le temps le boss, et du coup d’être consumé par sa vision, d’oublier qu’il y a autre chose et qu’il reste comme tout le monde une personne avec ses challenges, que la vie est faite de relations, de partages, de rires, d’activités.
Si vous vous retrouvez dans cette situation, je vous invite à devenir très intentionnel dans votre recherche, c’est une priorité.

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