Pourquoi ai-je besoin de spirituel en tant qu’entrepreneur ?

mardi 22 Août. 2017
La vie d’un entrepreneur est faite de prises de risques, de gestion de crises, de contrôle des délais et de qualité, de management, de chiffres, de stratégie… Que viendrait faire le spirituel dans la vie d’un entrepreneur cartésien ?
Plus on avance, plus on cherche à contrôler les événements, analyser les éléments pour anticiper, prédire pour pouvoir tirer le maximum de chaque situation à notre avantage. Mais aux fil des années on réalise combien on a beau faire tout notre possible pour influencer le cours des choses, il y a quelque chose qui nous dépasse, une force bien au-dessus de nous. 
Dernièrement j’ai lu avec surprise que certains présidents faisaient appel à des voyants, certains patrons de grandes entreprises à des marabouts, les stars à des guides spirituels…

Chacun sa définition du spirituel…

Voici celle de wikipedia :
La notion de spiritualité comporte aujourd’hui des acceptions différentes selon le contexte de son usage. Elle se rattache conventionnellement, en Occident, à la religion dans la perspective de l’être humain en relation avec des êtres supérieurs (dieux, démons) et le salut de l’âme. Elle se rapporte, d’un point de vue philosophique, à l’opposition de la matière et de l’esprit ou encore de l’intériorité et de l’extériorité.
Elle désigne également la quête de sens, d’espoir ou de libération et les démarches qui s’y rattachent (initiations, rituels, développement personnel, Nouvel Âge).
J’aime bien cette définition car elle intègre le point de vue religieux mais élargit à une quête de sens, d’espoir, une recherche de comprendre notre intériorité.
Si je devais donner ma définition à moi, ça serait : la recherche de réponses là où l’on n’en trouve pas.
On a tous besoin de réponses pour être apaisés, trouver un état de paix intérieure. C’est quelque part une volonté d’entrer en relation avec l’invisible.

J’ai besoin de me connecter au monde spirituel dans des tas de situations.

  • Quand parfois je me sens submergé, trop de décisions à prendre, trop de défis, j’ai l’impression qu’on en attends trop de moi.
  • Quand je me sens vide, j’ai beaucoup donné aux autres et je suis frustré, je veux combler ce vide par des choses futiles.
  • Parfois je réussi, j’ai tout ce que je veux mais ça manque de sens, je me sens comme pas à ma place, comme un drogué en manque de sa dose, blasé, je veux plus, plus de sensations !
  • Et puis à d’autres moments, je sens que je peux aller encore plus loin, les opportunités sont trop nombreuses et j’ai besoin d’aide pour ne pas prendre la mauvaise direction
  • Ou tout simplement quand je me sens seul.
Nous sommes tous sensibles à des formes de spiritualisés différentes.
Pour ma part j’ai 4 manières de me connecter à ce que j’appelle « Dieu » pour trouver mes réponses, la paix dont j’ai besoin, pour être un bon entrepreneur et prendre de bonnes décisions :

1- Le silence

C’est ce que je pratique le plus.
J’ai les idées qui vont à mille à l’heure, j’ai l’impression que mon cerveau prend du speed… J’analyse, je combine les informations, je crée. Plus je suis en interaction, plus il fonctionne, et il m’arrive souvent d’être comme un train à 100 à l’heure qui n’arrive plus à s’arrêter, je suis dans le flou, trop de choses en même temps.
Dans ces moments là, je n’arrive plus à discerner l’urgent de l’important, le futile du prioritaire. C’est pour ça que j’ai pris l’habitude de prendre des temps de silence, il existe plein de techniques pour cela, moi j’utilise l’application Headspace que j’adore ! Je fais des sessions de 10 minutes.
J’ai l’impression d’y voir plus clair et de me sentir moins stressé par moi-même ?

2 – Musique inspirante 

En tant que musicien, j’ai composé pas mal de chants jusqu’à même enregistrer un album. J’ai fait mes premiers pas dans la vie active aux États-Unis, dans une communauté d’artistes, ça m’a quelque part poussé à développer une sensibilité à la musique habitée.
Au delà des sons, ce qui passionne dans une musique, c’est sa capacité à nous transmettre des émotions, à nous plonger dans un autre état. Je me souviens, quand j’étais ado, j’écoutais en boucle Noir désir, je sentais la mélancolie des paroles, des riffs, j’aimais ça…
Plus tard, à l’occasion d’un concert du groupe Justice, au milieu d’une foule de milliers de personnes, j’ai dansé… j’ai oublié mes stress, mes questions, mes peurs, j’étais présent à fond !
Mais ce qui me fait le plus de bien c’est quand la musique me connecte à Dieu, que je vis une vraie expérience spirituelle, j’ai l’impression que mon âme vibre, et que j’en ressort différent, comme si j’étais dans le bon état d’esprit pour recevoir des réponses à mes questions. 
J’aime aussi beaucoup courir et écouter de la musique inspirante, je rassemble mon âme, mon esprit et mon corps dans une même activité, c’est à chaque fois un moment dans lequel je puise ma force.

3 – La prédication

Je n’aime pas trop ce terme, qui est trop associé à une image de prédicateur de rue qui crie aux passants combien ils sont pêcheurs et doivent se repentir !
À nouveau, la définition de wikipédia :
Lprédication est l’action de parler publiquement des choses de Dieu aux non-croyants et d’enseigner les croyants (on dit prêcher). Le mot provient du Bas-latin ecclésiastique prædicere (en français : « dire devant »).
J’aime apprendre de personnes qui ont creusé un sujet, vécu une expérience unique, j’aime être motivé, challengé.
J’écoute beaucoup de formations, de ted talks, de messages, mais ce qui me plait le plus c’est quand la personne qui parle est capable de défier ma compréhension du monde. J’apprécie quand on réussi à me faire réfléchir sur un sujet, à remuer mes émotions et me pousse à entrer en connexion avec Dieu, m’incite à aller chercher des réponses encore plus loin.
À l’école, on apprend un métier, mais il y a tellement d’autres choses pour lesquelles on a besoin d’être formés, enseignés. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai décidé de fréquenter régulièrement mon église à Bordeaux, chaque dimanche je peux vibrer au son d’une musique intense, avec des centaines d’autre personnes et être enseigné par des leaders que j’apprécie et qui me donnent envie d’aller plus loin.

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